Lorsqu’on parle des substances actives du cannabis, on évoque le plus souvent les cannabinoïdes comme le THC ou le CBD, et parfois les terpènes. Il est rare que les flavonoïdes soient cités, alors qu’ils représentent tout de même une part non négligeable (10% environ) des dites substances. Voyons ensemble de quoi il s’agit.

Qu’est-ce que les flavonoïdes ?

Il faut déjà préciser que les flavonoïdes ne sont pas propres au cannabis, mais sont présents dans une grande variété de plantes, de fruits et de légumes. Environ 6000 sont répertoriés, regroupés en 12 catégories.

Il s’agit d’un groupe de composés chimiques appartenant à la famille des phytonutriments, qui sont notamment responsables de la coloration des fleurs indispensable pour attirer les insectes pollinisateurs.

cannabis coloré

Le cannabis ne fait pas exception à cela, et ses 21 flavonoïdes différents ont pour fonction principale de colorer ses feuilles et ses fleurs (nous ne parlons pas ici du vert imputable à la chlorophylle, mais des autres pigments comme le violet dans certaines variétés). Pour certains, ils contribuent aussi à protéger la plante des rayons UV, de maladies ou ont une action antiparasitaire et antifongique.

Parmi les flavonoïdes présents dans le cannabis, 3 lui sont propres : les cannaflavine A, B et C.

Quels sont les effets des flavonoïdes

Les flavonoïdes sont encore peu étudiés, en particulier ceux propres au cannabis et nous manquons par conséquent de données scientifiques fiables.

Certains flavonoïdes ont cependant montré des effets thérapeutiques intéressants, comme la catéchine (présente dans le cacao ou le thé) bénéfique pour le système cardiovasculaire, ou encore la quercétine (qu’on trouve dans les tomates et brocolis) aux effets antioxydants et antifongiques. Certaines recherches laissent également entrevoir des bienfaits antidiabétiques, voir potentiellement anticancérigènes pour certains types de flavonoïdes.

Concernant ceux uniques au cannabis, une étude américaine a démontré les propriétés anti-inflammatoires importantes de la cannaflavine A, plusieurs dizaines de fois supérieures à l’aspirine. Les propriétés antioxydantes des cannaflavines sont également à l’étude car potentiellement utiles pour lutter contre certaines pathologies.

Marijuana médicale

Enfin, les flavonoïdes présents dans le cannabis participeraient à ce que le chercheur israélien et pionnier des recherches sur le cannabis Raphael Mechoulam nomme « l’effet d’entourage ». Concrètement, les flavonoïdes (non psychotropes) permettraient de réguler les effets des autres substances actives du cannabis et notamment du THC. Ils diminueraient ainsi l’anxiété produite par ce denier, et ralentirait ses effets (permettant ainsi à l’organisme de mieux les supporter).

Il est également prouvé que les flavonoïdes peuvent être absorbés par l’organisme de différentes façons. Ils peuvent ainsi être vaporisés et assimilés grâce à la fumée, à différentes températures (177,7 ºC pour l'apigénine, 182,2 ºC pour la cannaflavine A, 250 ºC pour  la quercétine…), mais sont aussi solubles dans les graisses : il est ainsi possible de faire une infusion dans du lait pour profiter de leurs effets.

Quelles perspectives pour l’avenir ?

Les flavonoïdes laissent entrevoir un important potentiel de bienfaits thérapeutiques, mais les connaissances à leur propos sont encore trop limitées pour pouvoir être catégorique sur tel ou tel effet.

Espérons qu’avec la légalisation du cannabis dans de nombreux pays et notamment aux Etats-Unis, des études scientifiques plus poussées permettront bientôt de mettre à jour ces bienfaits et d’en tirer parti.

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Sources :

- Leafly 
ReseachGate
Ncbi.nlm.nih.gov